Pollution spatiale

On estime aujourd’hui que plus de 4.000 objets artificiels tournent autour de la Terre. Un chiffre qui va considérablement augmenter avec la multiplication des nouvelles constellations de satellites, comme le réseau StarLink d’Elon Musk. Les images ci-dessus de la galaxie du Tournesol (M63), prises par le Club le 9 mai 2024, montrent bien comment cela a dèjá des conséquences pour l’astrophotographie. Sur 24 images, chacune de 3 minutes de pose, 12 ont été abîmées par les passages des satellites! Le lendemain, pendant les 60 minutes où on a photographié la galaxie du Sombrero (M104), 5 images sur les 20 prises ont presenté des traînées lumineuses.

Deux couches du Soleil actif

À gauche, la photosphère – la ‘surface’ du Soleil – photographiée en lumière visible par Pierre à Loures-Barousse le matin du 19 avril 2024. À droite, la chromosphère – la couche plus haute, plus chaude et plus active – photographièe en lumière H-alpha par Tore à Latoue quelques heures plus tard. Cliquer sur les photos pour les agrandir.

Le Soleil change de rythme tous les 11 ans environ. Son activité augmente ou diminue, avec des conséquences pour la Terre. Pour le cycle actuel, le point culminant de son activité, appelé maximum solaire, devrait arriver en 2024 ou début 2025. Les photos ci-dessus le confirment: un grand nombre de taches solaires visibles dans la photosphère, et des éruptions et des champs magnétiques très tordus au-dessus des taches dans la chromosphère.

Stages: photographier le ciel profond

La galaxie de Bode, M81, dans la constellation de la Grande Ourse. Photo basée sur 15 poses de 3 minutes prises avec la lunette dans l’observatoire du CAC-31 le 6 mars 2024. Cliquer sur la photo pour l’agrandir.

Début mars, cinq membres du club ont suivi plusieurs stages d’astrophotographie. Equipée de caméras astronomiques, un moteur de mise au point et un générateur de lumière pour des « flats », la lunette de 150/1050 mm dans la coupole a servi d’instrument de démonstration. Tout cela, guidage et astrométrie inclus, a été géré par le logiciel NINA. Depuis son introduction en 2016, ce logiciel open-source, entièrement gratuit et disponible en français, est devenu un standard parmi les astronomes amateurs qui souhaitent photographier des objets du ciel profond.

Pour le traitement des images, nous avons choisi de plonger dans monde de SIRIL, un autre logiciel récent et gratuit qui s’est aussi établi comme un « standard ». SIRIL s’occupe de l’étalonnage, l’alignement et l’empilement des images, c’est-à-dire du pré-traitement, mais contient aussi plusieurs fonctions importantes pour traiter l’image.

De plus, un stage a été dédié au logiciel GIMP, une alternative gratuite à Photoshop, qui sert à donner à l’image une belle touche finale.