Quand une étoile en éclipse une autre

L’étoile Algol (Beta Persei), normalement d’une magnitude de 2.1, photographiée au milieu de l’éclipse. Sa luminosité a baissé lentement pour arriver au même niveau que celui de sa voisine, l’étoile Rho Persei, qui brille avec une magnitude constante de 3.4. En haut à droite, la constellation de Cassiopée, et en bas, à gauche, les Pléiades. Photo prise par Tore avec un Canon reflex et un objectif Samyang de 14mm. Cliquer sur la photo pour l’agrandir.

Le 17 décembre 2023, pendant la soirée du Club, on a pu observer comment l’étoile Algol A a été lentement éclipsée par sa compagne, Algol B. La luminosité de l’astre, normalement de magnitude 2.1, a baissé d’une magnitude de 1.3 (soit environ 70% de sa luminosité) pendant les 3 heures et demie avant de retrouver sa luminosité normale 3 heures et demie plus tard. L’éclipse a lieu tous les 2.87 jours.

La variabilité de la luminosité d’Algol était connue des Egyptiens, mais n’a été mesurée pour la première fois qu’en 1783 par l’astronome amateur britannique John Goodricke. Voir ici pour des prédictions des minima d’Algol.

Les deux composants Algol A et B sont très proches, car ces étoiles ne sont qu’à 7.5 millions de kilomètres l’une de l’autre, soit 5% de la distance Terre-Soleil. Comme elles sont plus de 30 millions d’années lumière de chez nous, il n’est pas possible de les séparer, même avec les plus grands télescopes.